Vous vous dites parfois que vous devriez sortir davantage, profiter de la culture que nous offrent les théâtres, cinémas, salles de spectacles ou musées de Lyon. Sans parler de l’Opéra devant lequel vous vous donnez rendez-vous à chaque journée shopping en presqu’île.
L’Opéra de Lyon qu’on connait aujourd’hui n’a pas toujours été cet édifice à la fois majestueux et moderne. Un peu d’histoire s’impose : sur la base d’un Grand Théâtre construit en 1756 par Jacques Germain Soufflot (à qui on doit également l’Hôtel Dieu) mais détruit par un incendie, il a été édifié par Jean-Marie Pollet et Antoine-Marie Chenavard, ensuite rénové par Jean Nouvel en 1989.
L’aspect extérieur plutôt classique tranche avec les rénovations entreprises par l’architecte contemporain Jean Nouvel à l’intérieur de l’opéra de Lyon. Un travail qui débutera en 1989 et qui finira en 1993 et pour lequel il obtiendra une distinction : l’équerre d’argent.
Ce bâtiment hybride, parfait mélange d’éléments classiques du XXᵉ siècle et d’éléments modernes de la fin du XIXᵉ siècle, qui a provoqué une vague d’inquiétude quant au résultat final, a, tout compte fait, été plutôt bien accepté par l’ensemble de la population.
Il faut dire que cet opéra n’a rien à voir avec la décoration classique d’un théâtre orné de dorures, à l’ambiance feutré, aux lustres clinquants et fauteuils en tissu rouge cramoisi. Jean Nouvel a totalement rompu avec les codes en imposant un style sombre, moderne, où la couleur noire domine et l’éclairage est minimisé. En ce qui concerne l’accès de la salle, des escalators ont remplacé les escaliers traditionnels.
L’architecte a notamment ajouté le toit vitré, arrondi et si contemporain, en rupture avec les quatre façades d’origine. Quant à la salle, il l’a suspendue pour l’isoler des vibrations des voitures et du métro.
De l’opéra classique, seuls les 4 murs et le grand foyer, utilisé pendant l’entracte par les spectateurs, ont gardé un aspect traditionnel (dorures, lustre, fresques et sculptures). Un parfait contraste avec le reste du bâtiment, dont le dôme de verre et de métal facilement reconnaissable de loin.
Une fois à l’intérieur, après avoir gravi les étages, vous découvrirez ce qui le fait battre. Au cœur de cette architecture classique revisitée, ce soir, au hasard, vous tomberez peut-être sur un opéra, à moins que ce ne soit de la danse moderne. L’Opéra National de Lyon abrite également le Ballet de l’Opéra, qui porte une attention particulière à la création de chorégraphies contemporaines en maintenant l’exigence des grandes écritures.
Quelle excitation ! Vous hésitez même à vous apprêter spécialement pour l’occasion, à aller acheter une tenue de gala. Puis finalement non, vous irez comme vous êtes, puisqu’on vous a dit que l’Opéra de Lyon a été dépoussiéré de ses codes, qu’il est moderne et ouvert à toutes et tous.
Si accessible que les Lyonnais et touristes peuvent même s’y rendre juste pour boire un verre avec une vue unique et imprenable. Un incroyable panorama sur l’Hôtel de ville, les toits de la presqu’île et la Basilique de Fourvière visibles depuis Les Muses, au 7ᵉ étage de l’Opéra.
Ces statues qu’on aperçoit d’en bas et aussi le nom du restaurant-bar de l’Opéra installé sur le balcon aux derniers étages. Les Muses de l’Opéra de Lyon, autrefois seulement ouvertes aux beaux jours, sont désormais ouvertes toute l’année.
En accédant au restaurant, vous pourrez admirer les huit sculptures qui ornent le haut de cette architecture. Représentant les filles de Zeus dans la Mythologie grecque, les muses sont le symbole même de la créativité, ce souffle d’inspiration qui a guidé la plume, le pinceau, ou la main d’un grand nombre d’artistes, connus et moins connus, avec plus ou moins de succès… Chacune de ces muses a un rôle bien précis, associé à un art ou des connaissances.
Ironie du sort, il en manque une, la Muse de l’astronomie, Uranie, qui n’aurait pas été installée en 1842 par René Dardel (l’un des architectes de reconstructions après incendie et à qui on doit aussi La Bourse), manque de place et pour un souci esthétique et de symétrie !
Sur le parvis, vous aurez surement l’occasion de découvrir le street-art en live. Depuis quelques décennies, de nombreux artistes et performeurs célèbres de hip-hop et amateurs de break dance s’y réunissent. Il y a aussi des apéros jazz à apprécier lors de soirées d’été avant d’aller dîner dans les restaurants du quartier.
Où ? 1, Place de la Comédie, 69001 Lyon
Tips ? De petites lumières à chaque fauteuil de la salle ont été installées comme pour mieux éclairer les visages. Petit clin d’œil de Jean Nouvel pour rappeler qu’autrefois on venait surtout au Grand Théâtre pour se faire voir et être bien vu.
Coup de cœur ? Le coucher de soleil à savourer avec un verre et une planche sur le balcon des Muses.
Infos billetterie : La billetterie de l’Opéra de Lyon propose diverses options pour réserver et acheter des billets, adaptées à différents besoins et préférences. Vous pouvez effectuer votre réservation en ligne, par téléphone au +33 (0)4 69 85 54 54, ou directement au guichet de l’Opéra, situé Place de la Comédie, 69001 Lyon. Le guichet est ouvert du mardi au samedi de 12h à 18h ainsi que les lundis de représentation. Pour plus d’informations sur la programmation et les réservations, consultez le site officiel de l’Opéra de Lyon.
Vous avez déjà visité l’Opéra de Lyon ? Pas de panique, ce n’est pas fini ! D’autres lieux sont des incontournables dans le quartier République Grolée Carnot comme le Grand Hôtel Dieu, le Palais de la Bourse ou la Place Bellecour.
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