3 musées à découvrir sur la Presqu'île

Une grande partie de la Presqu’Île est classée Patrimoine Mondial de l’Unesco. Flâner à travers ses différents quartiers, c’est déjà faire l’expérience d’une galerie d’art à ciel ouvert. Les différents musées situés sur les secteurs Bellecour, Carnot et Terreaux nous offrent l’opportunité d’aller plus loin et de mieux saisir l’Histoire et les curiosités qui animent le monde.

Le Musée de l’Illusion à Lyon vers Bellecour

Avec le Musée de l’Illusion, les visiteurs sont plongés dans une expérience sensorielle déstabilisante, mais ô combien plaisante. Les effets de perspective désorientent et les jeux de lumière modifient notre perception du réel. Derrière les animations, les hologrammes et les trompe-l’œil, le Musée de l’Illusion est avant tout un site éducatif.

Chaque attraction révèle ses rouages afin que les visiteurs de tout âge puissent comprendre comment la magie opère. Cette dose de rationalité, dans un univers d’émerveillement, nous rappelle à quel point nos sens sont faillibles. Les bases de la biologie et des sciences cognitives qui sous-tendent ces phénomènes sont abordées de manière ludique et accessible à tous.

Ce musée, pensé et établi pour la première fois à Zagreb en Croatie, s’est exporté à Paris avant de rejoindre la capitale des Gaules. Pour son implantation lyonnaise, le Musée bénéficie d’un cadre prestigieux : celui du Grand Hôtel Dieu. Cette construction emblématique du secteur Bellecour remonte au 12e siècle et a tout récemment bénéficié d’importants travaux de réhabilitation et de reconversion. Le nouveau Musée de l’Illusion y a ouvert ses portes à l’été 2021.

Le Musée des Beaux-Arts de Lyon sur la place des Terreaux

Le Musée des Beaux-Arts de Lyon conserve une collection d’œuvres majeure qui le place aux côtés des musées français et européens de renom. Le bâtiment renferme 5 000 ans d’histoire illustrés par :

• 3 000 peintures ;
• 1 000 sculptures ;
• 50 000 monnaies, médailles et sceaux ;
• 15 000 dessins, estampes et gravures.

Autant d’objets témoins de leur époque, conservés et restaurés avec le plus grand soin par les équipes du musée. Leur mise en scène savamment orchestrée participe à l’attractivité du site qui comprend 70 salles réparties sur 7 000 mètres carrés. Le récit du musée s’articule autour de ses grands départements :

• le département des antiquités ;
• le département des objets d’art et des sculptures ;
• le médailleur, qui se trouve être l’un des plus importants de France ;
• les sculptures du 19e et du 20e siècle ;
• la collection de peintures, avec des chefs-d’œuvre signés Rembrandt, Poussin, Delacroix, Chagall ou encore Picasso.

En partenariat avec les plus grands musées du monde, le Musée des Beaux-Arts de Lyon sait toucher son public avec sa collection permanente et ses expositions temporaires. La fréquentation annuelle tourne autour des 300 000 visiteurs. Un rythme de croisière naturellement freiné par la crise sanitaire et ses confinements successifs. Pour le déconfinement culturel, le musée avait mis à l’honneur les artistes de la scène lyonnaise. Chaque année, le site organise des activités culturelles ouvertes à tous et tend à renforcer son attractivité auprès des moins de 26 ans.

Toutes ses activités se déroulent sur un site d’exception, situé sur la place des Terreaux. Le Musée des Beaux-Arts de Lyon a ouvert ses portes au début du 19e siècle dans l’Abbaye royale des Dames de Saint-Pierre, bâtie deux siècles plus tôt.

Le musée des Tissus et des Arts décoratifs, secteur Carnot

La plus importante collection textile au monde se trouve entre les murs de deux hôtels particuliers situés dans le secteur Carnot. Le musée des Tissus est aussi celui des arts décoratifs dont la collection figure parmi les plus belles de France. Fermé pour travaux depuis le 30 avril 2021, le musée veille sur ses trésors en vue d’une réouverture au public prévue à l’horizon 2026. L’une de ces merveilles est la doyenne des œuvres du musée. Il s’agit d’une tunique confectionnée en Égypte entre la 5e et la 10e dynastie. L’âge de ce vêtement est estimé à 4 500 ans.

Avant de rouvrir ses portes au public, le musée fait l’objet d’une restauration très encadrée. L’Hôtel de Lacroix Laval est inscrit au titre des monuments historiques. L’hôtel Villeroy n’est pas inscrit, mais sa restauration répond aux mêmes ambitions. À terme, le musée composé de ses deux hôtels particuliers rénovés sera complété d’un troisième édifice central.

Ce lien moderne entre deux ouvrages du 18e siècle doit notamment assurer la continuité de la circulation entre les différents espaces. L’offre du musée des Tissus et des Arts décoratifs rénové sera par ailleurs complétée par de nouveaux services avec l’installation d’un café terrasse et d’un restaurant en rooftop. La boutique sera agrandie et le nouvel auditorium assurera la tenue de conférences et l’organisation de concerts et spectacles.