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Nichée au pied de la colline de la Croix-Rousse, la place des Terreaux est aujourd’hui un emblème de Lyon. Aujourd’hui un lieu emblématique de la vie lyonnaise, elle a traversé les époques en s’imposant comme un carrefour de culture, de pouvoir et de convivialité.
À l’époque romaine, ce qui est aujourd’hui la Place des Terreaux n’était qu’un terrain vague, marécageux, situé hors des limites de Lugdunum. Durant le Moyen Âge, la zone servit de fossé défensif pour protéger la ville grâce à ses remparts. Le nom même de « Terreaux » trouve son origine dans le terme « terrali/ terralia », désignant les terres accumulées pour former ces fortifications.
Au XVIe siècle, ces fossés furent assainis et comblés. Ce qui n’était qu’une périphérie sans vie devint une vaste esplanade où marchés aux cochons, foires et exécutions publiques attirèrent les foules. La Place des Terreaux commençait à écrire les premières lignes de son histoire dans la vie publique lyonnaise.
Pendant la Renaissance, les remparts furent déplacés, permettant à la ville de s’étendre sur la Presqu’île. La place devint un centre animé, où commerçants et artisans s’installèrent. Mais c’est au XVIIe siècle que le destin des Terreaux bascula. La construction de l’Hôtel de Ville imposa un caractère monumental à l’espace, tandis que l’organisation du quartier se structura autour de ce nouvel édifice de pouvoir.
Au XIXe siècle, les travaux du célèbre sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi apportèrent un nouvel éclat à la place avec l’installation de sa monumentale fontaine. Prévues initialement pour Bordeaux, la fontaine et ses statues de chevaux colossaux symbolisent la Garonne et ses affluents, tirant un char dans une scène à la fois puissante et poétique.
La Place des Terreaux offre une richesse architecturale exceptionnelle. Dominée par l’Hôtel de Ville, chef-d’œuvre du XVIIe siècle, elle dégage une majesté qui reflète l’importance politique et administrative de la ville à cette époque.
Face à cet édifice se dresse le Musée des Beaux-Arts, installé dans un ancien couvent bénédictin. Ses murs renferment l’une des collections d’art les plus prestigieuses de France, attirant amateurs et curieux du monde entier.
La place elle-même a été modernisée et repensée en 1994 par les architectes Christian Drevet et Daniel Buren, qui ont introduit des jeux d’eau et de lumière subtils. Ces ajouts contemporains ont aussi entraîné le déplacement de la fontaine à son emplacement actuel à cause de la nécessité de construire le parking souterrain des Terreaux.
La Place des Terreaux a toujours occupé une place particulière dans le cœur des Lyonnais. Pendant des siècles, elle a été un lieu de rassemblement, accueillant des marchés animés et des foires. Elle fut également un lieu d’exécutions publiques, une fonction sombre qui marqua durablement l’histoire du site.
La Place des Terreaux ne se limite pas à son riche passé ou à son rôle monumental. Elle est aussi un espace vivant, où habitants et visiteurs se croisent tout au long de la journée. Le quartier, particulièrement animé, offre un large choix de bars et de lieux culturels. Les terrasses des cafés invitent à une pause, tandis que les restaurants des alentours célèbrent la gastronomie lyonnaise.
Chaque année, lors de la Fête des Lumières, la place devient le théâtre d’installations artistiques spectaculaires. Les bâtiments et la fontaine Bartholdi se parent alors de couleurs et de projections, attirant des milliers de visiteurs.
Aujourd’hui, le quartier des Terreaux reste l’un des plus vivants de Lyon, mêlant patrimoine historique et dynamisme urbain.
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